lundi 29 juin 2015

Roc de la Tour 54km 2600D+


Ce week-end du 27 juin 2015, pendant que certains vacanciers profitaient de sentiers roulants entre deux séances de spa dans un paradis fiscal, que d'autres visitaient les states à la Western ou au Lavaredo, que d'autres encore s’enquillaient les bières au 80 ou marathon du Mont-Blanc et sans compter les Bretons qui s'en enfilaient encore plus autour du Golfe du Morbihan, les vrais traileurs du terroir eux, étaient dans le 08, à l'Ardennes Méga Trail.
J'y étais donc – on passera sur le fait que je ne participais qu'au 54km pour ne pas décrédibiliser mon niveau et mes capacités – dès le vendredi soir 20h20, près en à découdre après avoir franchi le premier obstacle non sans mal : l'A86 de Versailles et l'A4 un vendredi soir de grogne des taxis.
Aux Hautes-Rivières, village intime qui ne s'est toujours pas proclamé capitale mondiale du trail (trop de modestie sans doute), je suis accueilli par plusieurs banderoles figurant un singulier sanglier traileur, des gamins-bénévoles en jaune et un terrain de camping pour y planter ma tente.
Le dossard récupéré, et ayant déjà mangé plusieurs sandwiches sur la route, je me couche assez vite sous une chaleur moite, pour me reposer un maximum avant le départ prévu à 5h.
Dès 3h15, mes voisins de tentée s'affairent et me réveillent, je ressens déjà sous mon duvet l'effervescence particulière précédant la plupart des trails. Je décide donc de ne pas attendre les 4h, de me préparer et d'aller voir ce que donne le petit déjeuner offert : comme au Citadelles, je déroge à mes habitudes alimentaires du matin (café et biscuits petit déj') pour profiter de 2 tartines de confiture, une tranche de jambon, du camembert et une banane.

Dans le sas de départ, les concurrents sont déjà agglutinés, il y a les participants du 93km, du 54km, et les premiers du relais à 2 du 54km, soit environ 750 coureurs. Je me pose tranquillement en queue, puisque je n'ai aucun autre objectif que de finir en bonne santé. Mais c'est une erreur, les embouteillages sont incessants les 3 premiers kilomètres sur des sentiers très étroits où il est quasiment impossible de doubler. Autour de moi ça peste et ça râle (z'auraient pu faire des sas..., z'auraient du décaler les départs...), ou ça rigole (pour le podium c'est râpé, à ce rythme on tient 150km, tant qu'on recule pas...).
Mon allure moyenne sur ces 3 kilomètres est de 11min20/km pour une moyenne générale sur toute la course de 8min40/km, on peut dire que c'est un départ prudent.
Tellement prudent que dès le 3ème kilomètre, je me dis que c'est vraiment trop lent et je double dès que je le peux.
Les montées sont étonnamment faciles, ça passe comme une lettre à la Poste (la Poste d'il y a 15 ans, aujourd'hui la comparaison n'est plus valable) et je relance avec envie. On est en pleine forêt, alternant sans arrêt les montées et les descentes sur des sentiers étroits, souvent en dévers, souvent encombrés de racines ou de petits rochers, parfois très roulants mais les chemins sont très variés et comme je me sens en forme, le temps passe vite et je prends du plaisir. Il y a encore beaucoup de monde autour de moi, ça sera le cas jusqu'au 25ème kilomètre environ et les écarts commenceront à être plus importants avec la bifurcation au 34ème kilomètre pour les coureurs du long.
Une des particularités de la course est l'absence de ravitaillement solide, il faut donc prévoir de quoi manger dans son sac, ce que j'ai fait avec un manque total de discernement : de peur de manquer de nourriture, j'avais prévu beaucoup trop et je n'ai finalement mangé que 4 pâtes de fruit et une bouchée de nougat (en plus de ma boisson énergétique).
Premier signe de civilisation Bogny-sur-Meuse
 Au 27ème km, tout va bien, j'ai pris quelques photos, on arrive dans une ville pour la première fois, et à la sortie du ravitaillement le parcours traverse une usine toujours en activité.


C'est original et très plaisant, comme quelques kilomètres plus loin le passage dans un grand tunnel d'une centaine de mètres de long et à 500m de l'arrivée, la traversée de la Sémoy avec de l'eau jusqu'aux genoux.
Les côtes relativement courtes mais très pentues s'enchaînent alors et je passe mon temps à doubler énormément de concurrents ce qui est motivant - merci le départ en queue de peloton.
Seuls deux coureurs m'ont dépassé à partir de la traversée de l'usine : un homme et une femme, les 2 participants au relais donc ayant commencé la course au 27ème km.
Ici-bas lézardait la Meuse
A partir du 40ème kilomètre et plus de 5h30 de course, je courais parfois plusieurs kilomètres sans voir d'autres coureurs, ce qui oblige à être très attentif au balisage. J'ai souvent du stopper mon élan, hésitant sur le chemin à prendre, obligé de chercher la rubalise ou le marquage au sol. Malgré tout,
je me sentais bien, rassuré sur ma préparation et je regrettais seulement d'avoir laissé mon amoureuse et nos deux filles pour profiter de ce moment seul.
rocailleuse était cette côte
Au dernier ravitaillement, 7km avant l'arrivée, je demande à une bénévole qui venait de noter mon numéro de dossard sur un papier si elle a une idée du classement :
« Ah oui bien sûr 5, 10, 20 … 30ème !  »
Je suis sacrément étonné sur le coup, il y a près de 300 inscrits et ça me motive pour garder le rythme surtout que pendant que je remplis mes gourdes un coureur arrive et repart aussitôt. Hors de question de quitter les 30 premiers, alors je me relance tout de suite derrière lui. Heureusement la suite du parcours après une petit côte me convient parfaitement avec une grosse et longue descente très pentue sur un tapis très mous entre les racines, toujours en sous-bois. Je passe le coureur dès le début et je descends le plus vite possible pour ne plus le revoir.
dans le bon sens, c'est moi
 Ma montre indique plus de 2500m de dénivelé positif, il reste moins de 5km et nous sommes alors sur une crête avec parfois la vue sur le village d'arrivée, je commence à fatiguer mais j'ai à chaque fois un(e) coureur(se) en ligne de mire qui m'incite à ne pas ralentir, j'en double ainsi quelques uns dont certains participent au relais. Après une dernière descente, un bénévole annonce : « un petit bain dans 300m et l'arrivée dans 700 ! ». J'ai du mal à comprendre ce que veux dire « un petit bain » et j'imagine qu'il voulait dire qu'on aura le droit de prendre un bain après l'arrivée, mais quelques mètres plus loin, le parcours s'arrête devant une rivière, la Semoy.
Cette traversée d'une centaine de mètres permet de nettoyer les chaussures et les mollets, de rafraîchir les idées et reste un très bon souvenir. L'arrivée est toute proche et une fois n'est pas coutume je finis en me disant que j'aurais bien continué un peu.
7h32 de course, 1ère féminine, aucun passage à vide, un parcours très plaisant dans un environnement sauvage sur de beaux sentiers, je valide les bonnes impressions lues un peu partout.

UTB - 3 semaines.

vendredi 19 juin 2015

Objectif 18 juillet

Préparation maison M-1

Le 18 juillet, je dois participer à l'ultra tour du Beaufortain.
Je lorgne sur ce trail depuis quelques temps, appâté par les divers retours et autres compte-rendus trouvés ici et là. Une seule formule, un nombre de participants limités, une organisation simple et à l'image des Citadelles, le côté terroir, proche du peuple, limite Front de gauche, m'attire.
Dès les premières heures de l'année 2015, je m'inscrivais donc.

J'ai pris dans la foulée une décision simple : accumuler le plus de dénivelé possible avant le jour J, avec l'idée d'arriver à une moyenne de 2000m de D+ par semaine ; objectif pas forcément évident à atteindre dans les Yvelines, mais abordable à condition de hamstériser quelque peu la plupart des sorties.

Pas de plan de préparation, juste une progression au jour le jour, selon l'envie et la forme. Autant dire pas de fractionné, pas de seuil, pas de bitume. Mais quelques courses :
- Maxicross deBouffémont en février, 30km pour lancer la saison avec ce trail connu comme
possédant le meilleur ratio distance/dénivelé en île de France, (3h40)
- Ecotrail deParis en mars, 80km pas très joyeux mais très bon pour la caisse (9h05)
- Trail desCitadelles, en avril, pour une vraie préparation et le plaisir, (10h48)
- Alberatrail, fin avril, parce que chez moi, pour le côté technique avec 42km très cassants (7h30)
-le trail des Cerfs, 50km plutôt roulants en forêt de Rambouillet, parfaite sortie longue (5h20)
-le Roc de la Tour (54km 2800D+), petit frère de l'Ardennes Mega Trail, qui j'espère sera une très bonne dernière préparation à l'UTB.

Aucune idée de la qualité de ma préparation ou de ma progression. Lorsque je compare mes sorties actuelles avec celles de début d'année, je reste sensiblement dans les mêmes allures.
J'ai tout de même la sensation d'avoir progressé en montées, surtout depuis que j'ai découvert la colline d’Élancourt à la faveur d'un Off du site Kikourou, colline sur laquelle il est aisé d'enchaîner des montées/descentes et d'accumuler assez vite du D+.

Ma petite fierté se réjouit d'avoir dépassé les 2000m de D+ par semaine en 2015, mais je me sens lassé des côtelettes parisiennes, vivement donc le plat de résistance :


dimanche 7 juin 2015

Alberatrail

La semaine qui suivit le trail des Citadelles fut rude. Aussi, je doutais beaucoup de ma capacité à m'aligner sur les 42km et 3200D+, étant donné la difficulté du parcours que je connais parfaitement.
Hésitations donc, tergiversations : je me sentais mal. Dans ces cas là, j'ai l'habitude d'appeler mon psychiatre favori, ou un autre à défaut. Sauf que la conversation a vite tourné court, visiblement énervé qu'il était par mon appel à 4h du matin à son domicile.
Le corps médical m'abandonnait et je décidais d'invoquer l'aspect financier selon la maxime bien connue : si t'as payé ton dossard, tu prendras le départ. 
Le dossard de la petite coursette, et celui du vrai trail
 Et au départ j'y fus, pour revenir au passé simple. Je le pris même confiant, rassuré par ma connaissance des lieux, par la première montée de 5km vers la tour de la Massane grimpée à un rythme très cool, en fin de peloton, rassuré par la descente cassante vers le 1er ravitaillement de Lavall au km10 atteint en 1h47. 
Pas dernier, ouf !
 La suite fut différente, car chacun sait que la montée au Roc de Mèdes depuis Lavall, bien que courte (1,5km), est rude (450D+). Rajoutez à cela un début d'ensoleillement lourd, une fatigue stagnante, mélangez le tout et pouf. Pouf ça veut dire que je craquai complètement. Au sommet je m'arrêtai un petit moment -je me rends compte aujourd'hui que j'ai mis près de 40min pour 1,5km !- et repartis dans la pente direction Sorède et le Mas del Ca au km17,5 mais je ne récupérais pas, m'arrêtais parfois pour marcher même dans les descentes douces. Je pensais à Marion qui avait pris le départ du 21km (qu'elle prétend avoir fini en 3h15 mais ça reste à prouver) et ne pouvait donc pas venir me chercher si j'arrêtais à Sorède. 

Je fus donc condamné à continuer et en chier sur les 1000D+ jusqu'au Pic Neulos, point culminant de la course et des Albères (1243m). Mais bizarrement, l'altitude et le rafraîchissement aidant, la forme revint.
Pic Neulos que nous n'avons pas vu
 Au col de la Vaca (km22), où se tenait le 3ème ravitaillement, le bénévoles nous annoncèrent que la course allait être légèrement déviée pour cause de brouillard tenace sur les crêtes : pas de passage au pic Neulos, pas de GR10 sur les crêtes, 1,5km et 250D+ de moins à la louche. Cette modification ne me dérangea aucunement, et j'entamai le faux plat descendant jusqu'au Col des 3 Hêtres (km29) bien décidé à rattraper un maximum de coureurs. En effet, à partir de là, je commençai à beaucoup doubler, surtout lorsque la pente devenait plus forte et technique : c'était bien agréable.
La fin de la course se déroula sans encombre, j'étais bien, content de moi et je finis en 7h38 (137ème sur 240 arrivants), avec mes filles pour parfaire le tout.

Adèle et Jojo m'accueillent
Ca se présentait donc pas trop mal.

vendredi 5 juin 2015

Trail des Citadelles 71k 3500D+

Lavelanet en avril, c'est comme l'Ariège en avril, ça ne se parle pas, ça s'évoque à peine, un esprit y transpire : le terreau parfait pour le 2nd plus beau trail de France.
sous son meilleur profil
En 2014, je ratais le coche avec malchance, mais 2015 serait la bonne, et c'est avec sobriété que le pays d'Olmes allait nous accueillir. Pas de chichi dans ce pays, on fait dans le simple, brut et efficace, un espèce de droit au but pédestre. C'est l'image que donne de sa course l'organisateur au fil de ses interventions sur divers forums et pas de galvaudage ici : ce qui est dit est fait.

La course commence donc, bâtons dans le dos, frontale au front, veste, short, chaussures, de marques et de modèles divers, dont j'éviterai la description promotionnelle dans un objectif de clarté journalistique qui devrait sauter aux yeux si je ne m'empêtrais pas dans cette espèce de vase collante qui semble m'interdire de finir mes phrases. Je vais m'appuyer sur la vase collante pour faire un parallèle avec la boue, ce qui me ramène au sujet : au départ la boue, bien que présente, n'était franchement pas dérangeante, l'usage des bâtons pour me stabiliser dans certains passages suffisant largement à compenser les quelques minis dérapages.

Du coup je suis bien, je marche comme tout le monde autour de moi dans les montées, en général au même rythme voire un peu plus lentement que les autres, à chaque replat je cours tranquillement, et en descente je me laisse aller facilement et double beaucoup : les sensations sont bonnes, la pluie cesse.
Comme le profil l'indique, la course se résume à 5 montées, entrecoupées de descentes et replats agréables et courables hormis la descente après le château de Roquefixade entre le 55 et 60ème km : elle bouillasse à mort, on dérape, on glisse, et je tombe 2 fois malgré ma vitesse proche du zéro, j'en dégueulasse mes bâtons dont les poignées s'enduisent d'un film vaselineux et marron et je commence à pester intérieurement, la fatigue aidant, avec des pensées proches de :

« pu**in de bo**el de merde, ça me gave, je déteste le trail, dès que j'arrive, j'annule mon inscription au trail du Beaufortain, je déteste tout d'ailleurs, quelle m**e ces bâtons, quelle montée de naze, qu'est-ce qu'il faut être crétin pour courir 70 bornes... »

On passera sur les détails peu recommandables mais ça finit généralement par « et puis merde ! » et je continue ma route en souffrant.
km44 : il fait froid
Malgré tout, le recul et la tête reposée me permettent d'analyser positivement ma course, j'ai constamment gagné des places, je ne finis pas à l'agonie malgré quelques passages à vide inévitables, j'ai bien couru sur la dernière crête avant la descente finale et l'envie d'annuler mon inscription au Beaufortain s'est estompée au bout de 2 jours.

L'évolution au classement donne ceci : 190ème km18 (2h07 de course), 150ème au km33 (4h22), 131ème au km45 (6h30), 127ème au km60 (8h49), 120ème au km66 (9h56) et 117ème à l'arrivée en 10h46.
Roquefixade : je regarde le château ?
Je vais donc continuer sur la même voie mon entraînement parisien, en essayant d'enfiler un maximum de dénivelé sur les petites côtelettes que je trouve près de chez moi, et en espérant arriver les cuissots préparés au mieux du côté de Queige en juillet.
on a suivi la flèche
Mais avant, il y a Argelès-Valmy et les 42km de l'Alberatrail, et ça, c'est tout pile une semaine après les Citadelles.

Grand Raid des Pyrénées 80k 5000d+

Envers du 80

Dans un élan de poésie mal contrôlé,
Quelques jours après la Sainté, je décidai,
Emporté par ma fantaisie
Mais assis devant mon ordi
De m’inscrire au 80 du GRP

Pour que tu réussisses
Il en faudra des bonnes cuisses
Me dis-je en sortant les ronds
Pour acheter mes premiers bâtons

Ayant grimpé un peu au hasard
Des Cévennes ou des Albères
Étant entré dans la bagarre
Du célèbre Jeu, il faut le faire !
Cela me permettait d’espérer
Enfin au moins terminer

Et me voilà, août le 23
Pour affronter 1000 scélérats
Oui bon, courir avec eux, quoi.

PAN ! c’est le départ, allez, au charbon                                (0km)
Je décidai, c’est de bon ton,
De préserver mes petits petons,

Donc d'avancer prudemment,
Remarque j’en doublais pourtant,
Tranquillement jusqu’au Merlans                                            (14km 1500d+ 2h33 408ème)

Et là point frit du tout, loin s’en faut, même frais
Serait-il temps d’accélérer ?
Peut-être essayer d’en rattraper ?

Holà mon gars à qui parles-tu !
Si c’est à moi, garde ton jus !
Pardonne-moi mais je suis têtu...

18ème km
Buvons un coup tout de même
Puis reprenons sur un autre thème
D'où à Artigues : 314ème                                                                  (30km  2012d+ 5h26)

C’est là que Marion intervient
Elle me file le t-shirt qui va bien
Concrètement, ça ne sert à rien

Sauf que maintenant il est bleu,
C’est parfait pour les montagneux,
Toujours est-il que je ne mets pas le feu.

je suis celui en tee-shirt bleu
Car on s’attaque au Pic du Midi,          
Et c’est 255ème que je le gravis                                                 (40km 3700d+ 8h16)
En plus maintenant ça descend, dis !

C’est que ça descend beaucoup.
Je suis dans les 240 à Tournaboup                                          (50km 3700d+ 9h38)
Fabrice m’y attend, allez je me repose un coup

Faut aller là qu’il me dit en pointant son doigt
Sur la carte adéquate, j’en reste coi.
Ok, j’y vais si c’est comme ça !
Hourquette Nère à 2440m (Km 60 environ)

A partir de là ça ne rigolait plus.
J’avançais donc façon tortue
Une tortue fatiguée, privée de laitue

Heureusement, je finis par revoir le jour
Et Merlans de nouveau, même pas à la bourre
280ème ? Allez faut que je coure                                (67km 4900d+ 14h07)

Encore 13 kilomètres, vraiment que dalle,
Sauf que mes jambes sont au plus mal
Et zut, voilà que je m’étale !

Ce fut dur mais voilà l’arrivée
Je vois Marion, juste le temps de l’embrasser
Et de me dire : cool je l’ai fait !                                                (80km 5000d+ 15h59)