La semaine qui suivit le trail des
Citadelles fut rude. Aussi, je doutais beaucoup de ma capacité à
m'aligner sur les 42km et 3200D+, étant donné la difficulté du
parcours que je connais parfaitement.
Hésitations donc, tergiversations :
je me sentais mal. Dans ces cas là, j'ai l'habitude d'appeler mon
psychiatre favori, ou un autre à défaut. Sauf que la conversation a
vite tourné court, visiblement énervé qu'il était par mon appel à
4h du matin à son domicile.
Le corps médical m'abandonnait et je
décidais d'invoquer l'aspect financier selon la maxime bien connue :
si t'as payé ton dossard, tu prendras le départ.
Le dossard de la petite coursette, et celui du vrai trail |
Et au départ j'y fus, pour revenir au
passé simple. Je le pris même confiant, rassuré par ma
connaissance des lieux, par la première montée de 5km vers la tour
de la Massane grimpée à un rythme très cool, en fin de peloton,
rassuré par la descente cassante vers le 1er
ravitaillement de Lavall au km10 atteint en 1h47.
Pas dernier, ouf ! |
La suite fut différente, car chacun
sait que la montée au Roc de Mèdes depuis Lavall, bien que courte
(1,5km), est rude (450D+). Rajoutez à cela un début
d'ensoleillement lourd, une fatigue stagnante, mélangez le tout et
pouf. Pouf ça veut dire que je craquai complètement. Au sommet je
m'arrêtai un petit moment -je me rends compte aujourd'hui que j'ai
mis près de 40min pour 1,5km !- et repartis dans la pente
direction Sorède et le Mas del Ca au km17,5 mais je ne récupérais
pas, m'arrêtais parfois pour marcher même dans les descentes
douces. Je pensais à Marion qui avait pris le départ du 21km
(qu'elle prétend avoir fini en 3h15 mais ça reste à prouver) et ne
pouvait donc pas venir me chercher si j'arrêtais à Sorède.
Je fus donc condamné à continuer et
en chier sur les 1000D+ jusqu'au Pic Neulos, point culminant de la
course et des Albères (1243m). Mais bizarrement, l'altitude et le
rafraîchissement aidant, la forme revint.
Pic Neulos que nous n'avons pas vu |
Au col de la Vaca (km22), où se tenait
le 3ème ravitaillement, le bénévoles nous annoncèrent que la
course allait être légèrement déviée pour cause de brouillard
tenace sur les crêtes : pas de passage au pic Neulos, pas de
GR10 sur les crêtes, 1,5km et 250D+ de moins à la louche. Cette
modification ne me dérangea aucunement, et j'entamai le faux plat
descendant jusqu'au Col des 3 Hêtres (km29) bien décidé à
rattraper un maximum de coureurs. En effet, à partir de là, je
commençai à beaucoup doubler, surtout lorsque la pente devenait
plus forte et technique : c'était bien agréable.
La fin de la course se déroula sans
encombre, j'étais bien, content de moi et je finis en 7h38 (137ème
sur 240 arrivants), avec mes filles pour parfaire le tout.
Adèle et Jojo m'accueillent |
Ca se présentait donc pas trop mal.
la petite coursette .....
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