C'est bon
là, je crois que j'ai Belledonné
Je suis déçu en
ce 22 juillet, j'ai d'abandonné l'Ultra Tour du Beaufortain il y a 4
jours et je veux une sorte de revanche. J'ai un instant l'espoir
qu'il est encore possible de s'inscrire sur le Tour des Cirques dans
les Pyrénées, mais finalement non. Je sais qu'il y a l'Echappée
Belle, le 144km c'est même pas la peine pour moi, alors je me penche
sur le 85k, la logistique pas trop contraignante et la promesse
d'un parcours superbe, exigeant et très technique plus propice à la
rando rapide qu'à la course, me
convainquent de m'inscrire.
Il me reste alors
5 semaines pour me préparer au mieux, une bonne semaine dans la
Vallée d'Ossau en randonnée avec Marion où j'avalerai une centaine
de kilomètres et quelques 8000m de dénivelé et 3 semaines en Bretagne où je
me contenterai de sorties longues peu vallonnées. Au final, je me
sens plutôt frais à la fin du mois d'août et c'est confiant que je me
présenterai au Pleynet, le 29 à 6 heures du matin, impatient d'en découdre
devant la ligne de départ.
Après un contrôle
des sacs aléatoire un peu bazardèsque – pour moi ce sera le
sifflet, le directeur de course fait son briefing de dernière minute
et nous met en garde à peu de chose près : « le
secret, c'est la gestion, sur le 144km (débuté
la veille à la même heure), c'est l’hécatombe,
ils ont géré n'importe comment, on a beaucoup de
déshydratation, il va faire chaud, buvez beaucoup et profitez-en ! »
Voilà ce qu'il faut faire rentrer dans le sac |
2,7kg sans l'eau ni les bâtons |
La gestion, ça
veut simplement dire qu'il faut partir très lentement, ce que je
compte faire car les barrières horaires sont larges et je n'ai pas
d'objectif en vue ( je me dis simplement que 22 ou 23hrs ça serait
bien).
Le Pleynet, 1443 m, 0km
Cela débute par une
montée sur une sentier assez large où je me fais doubler de tous les côtés. C'est une nouveauté par rapport à la 1ère
édition en 2014 où le départ se faisait en descente jusqu'à Fond
de France ; cette année une petite montée au col de Merdaret à
1819m permet d'étirer le peloton et de s'échauffer sans risque.
Comme c'est la coutume sur toutes les courses de France jusqu'aux
confins de l'univers, je remarque deux coureurs parlant forts,
semblant très heureux et qui arborent chacun un drapeau breton sur
leur sac : c'est rassurant, la course est homologuée. Je crois que c'est eux sur cette vidéo, qui permet de se donner une idée de quelques passages intéressants de la course d'ailleurs : https://www.youtube.com/watch?v=qks73k2uDAk
Début de course tranquillou |
Je suis plutôt en
fin de peloton, ça avance tranquillement même dans la redescente
qui nous amène au km8 et 1000m d'altitude, il est 8h du matin
environ et il commence à faire chaud, en tous cas je transpire déjà
beaucoup. Nous avons désormais rejoint le parcours du 144km, que les
derniers coureurs ont du emprunter ici vers 5h du matin je pense. Il
me tarde d'en rattraper quelques uns, je les admire d'une certaine
manière car cela me paraît encore incroyable de courir de telles
distances, beaucoup ont abandonné la veille et quelques
encouragements de gars plus frais ne feront pas de mal à ceux qui
s'accrochent.
La descente
terminée, une longue montée s'amorce en forêt pour rejoindre les
chalets de la Valloire, c'est raide (800D+ en 3,4km) jusqu'au premier
chalet à 1823m, et ensuite plus doux avec quelques redescentes et
passages roulants jusqu'au 2ème chalet de Tigneux. Deux ou trois
coureurs semblent déjà souffrir dans cette 1ère difficulté, cela
promet d'être long pour eux...
De mon côté je
suis un couple qui m'a l'air expérimenté, leur rythme me convient
bien et je les garde à vue pour me rassurer sur mon allure.
Lac Léat, 15km, 1727m,, 1450+,
1169-, 183ème, 3h20 de course
Petit à petit la
pente s'adoucit et nous arrivons au refuge, une petite descente
nous amène alors jusqu'au lac Léat. Un bénévole me propose en
rigolant d'emprunter alors le parcours du 144km qui diffère ici du
notre, question de faire quelques kilomètres supplémentaires. C'est
gentil mais je passe mon tour, je vais plutôt prendre un coca, du
fromage, je recharge mes bidons (un d'eau pure, l'autre avec une
poudre énergétique) et je repars au
bout de 5 min, à quelques mètres toujours du couple (Thierry et ?).
Vers le Moretan, ça tape ! |
Au programme un sentier relativement glissant, parfois en devers, pour rejoindre à nouveau l'itinéraire du 144 puis le refuge de l'Oule à 1836m qui marque le début des hostilités jusqu'au col Moretan (2503m). Tout va bien, je m’attendais à souffrir dans cette montée de 2km dont quelques centaines de mètres dans de gros cailloux parfois instables, mais début de course aidant, j'avance très tranquillement, la chaleur ne me dérange pas et je ne ressens même pas le besoin de plier mes bâtons. Je n'ai posé les mains que sur les 20 derniers mètres il me semble, du coup j'arrive au col avec la patate.
Au Moretan, côté qu'on monte |
Au Moretan, côté qu'on descend |
Col Moretan, 20,6km, 2503m, 2489+,
1434-, 165ème, 5h39 de course
J'apprécie
généralement les descentes techniques, dans les rochers, la neige,
pentues si possibles tant que ce n'est pas trop glissant. Celle du
Moretan m'a régalé, sans prendre de risque, je m'y suis laissé
aller dès que c'était possible. Malheureusement la densité de
coureurs devant moi et l'étroitesse du sentier
notamment sur la moraine m'ont obligé
à me freiner et j'ai l'impression d'en avoir retirer plus de fatigue
que si j'avais réussi à me lâcher. Deux ou trois coureurs prennent
le risque de doubler malgré tout, je préfère prendre mon mal en
patience et très vite la pente s'adoucit et le rythme s'accélère.
Quelques coureurs profitent des lacs
pour se rafraîchir mais je n'en ressens pas le besoin, à cette
altitude la chaleur est largement supportable.
vers les lacs |
Le terrain devient
maintenant très praticable au niveau du vallon de Périoule, autour
du ravitaillement express du même nom et je rattrape Zecrazytux
qui s'est lancé sur le 144km. Il me semble aller bien mais
s'inquiète un peu de la BH de Super-Collet où il aimerait prendre
son temps -Il terminera en jouant parfaitement avec les barrières
horaires, bravo à lui.
Au ravitaillement (1809m, 24km), je ne prends pas assez mon temps, je
recharge uniquement en eau mes deux bidons, avale un ou deux morceaux
de saucisson et de fromage, un peu de coca et je repars en moins de
5 minutes je pense. Je me fais plaisir dans une descente en sous bois
où je suis seul et profite pleinement. Elle nous amène à 1298m au
plan de l'ours, sur une piste plate de quelques centaines de mètres
sur laquelle j'hésite à faire quelques allers-retour pour faire
augmenter ma moyenne... Un coureur du 85 me
rejoint, je décide de lui emboîter le pas avec l'idée de faire
la raide montée qui suit (2km pour 500D+) avec lui. C'est un
francilien aussi, de Clamart, son rythme me convient et on s'imagine
déjà à Super-Collet bien avant 15h ce qui correspond à son plan
de marche (on va dire au mien aussi!). Sauf que...
Je sens au bout de quelques minutes de montée que mes forces
m'abandonnent, tout à coup la chaleur qui jusque là ne me
dérangeait pas se rappelle à moi, j'ai l'impression de bouillir et
ma vitesse décroit inexorablement si bien que mon furtif compagnon
s'éloigne. Cette montée va s'avérer être un calvaire, chaque pas
me coûte un effort débile, je me retourne souvent pour évaluer le
rythme des autres coureurs par rapport au mien : je crois bien
que des 144 me rattrapent ! Chaque petit ruisseau me sert alors
de prétexte à m'arrêter et je m'octroie mes premières pauses avec
mouillage de tête/buff. Les zones d'ombre trop rares sont de petits
oasis de fraîcheur et je ne vois pas la fin de cette montée de
merde !!!!!
La pente redevient quand même raisonnable, ça redescend même un peu là non ?
Si ? Bon faudrait peut-être que les sentiers Belledonniens
soient un peu plus clairs dans leurs intentions, c'est pas du boulot
ça !
Super-Collet,
33,6km, 1644m, 3175+, 2971-, 120ème, 9h08 de course
Enfin le ravitaillement et cette fois je me dis que je vais prendre
mon temps. J'ai tout de même pas trop mal avancé entre le col et le
plan de l'ours au vu du classement (aux abandons près?).
Il fait trop chaud ici et il y a beaucoup de monde, je commence par
remplir une gourde de coca, que j'avale assez vite en discutant avec
un coureur qui a du mal à s'alimenter, comme moi il est arrivé
assez mal ici et sent qu'il est en train d'aller beaucoup mieux après
quelques minutes de pause. J'espère que cela sera le cas pour moi
aussi. Je me change complètement -merci le sac d'allégement fourni
par l'organisation- tartine mes pieds même si aucun début d'ampoule
n'est à signaler.
Je
me débarrasse de quelques pâtes de fruits car elles commencent à
m’écœurer. Je
me sens mieux, et d'un coup je me mets à me presser, je remplis vite
mes gourdes, bois un dernier verre d'eau gazeuse et je repars. Je
n'ai pas assez mangé, j'aurai du prendre une soupe, et surtout tous
les morceaux de fromages et de saucissons sont restés dans une poche
du short que j'ai changé, je n'ai donc sur moi rien de salé.
C'est
après 45 minutes environ que je repars pour une montée sur piste
jusqu'au sommet des télésièges, en plein soleil certes mais ça
paraît tout de même assez facile et j'entame ces 400md+ confiant.
En fait c'est pas si facile que ça, un début de crampes aux quadris
m'alerte, tout d'abord très supportables je ralentis le pas sans
m'affoler mais elles réapparaissent par intermittence et de plus en
plus fortes. Je m'arrête alors régulièrement pour m’asseoir et
me masser les cuisses, et ce jusqu'à Val Pelouse quasiment. Je
n'ai pas eu de crampes depuis 2 ou 3 ans, alors au
sommet de la côte je me pose vraiment des questions sur mes
capacités à terminer,
et le
télésiège est tout près, ça serait tellement agréable de
redescendre à Super-Collet avec lui ! Plusieurs coureurs
m'encouragent lorsqu'ils me voient me masser les jambes sur le bord
du chemin et l'un d'eux me dit : « t'en fais pas,
les crampes ça passe toujours ! » Il
a raison, les crampes c'est que dalle, c'est du moins ce que je tente de me convaincre. Je trottine par petits bouts dans la descente facile
au col de Claran, les crampes semblent me laisser un
moment de répit. J'ai bu quasiment 1,5l d'eau en 5km, heureusement
une fontaine au refuge de Claran me permet de refaire le plein, avec
une poudre saveur cerise dont le goût m’écœure moins. Il y a
encore 3km de descente que j'effectue à bon rythme, rattrapant
quelques coureurs, surtout du 144, dont 2 qui m'apprennent venir de la baie de Somme et de la Rochelle, encore
plus plat que les Yvelines ! Un coureur est allongé au bord du
chemin, on s'assure de son état : « ben je dors ! »
qu'il répond, offusqué qu'on ait osé le déranger... 200 mètres
plus loin un autre 144 me demande si j'ai réussi à le réveiller,
cet autre 144 s'appelle Benjamin et je le croiserai souvent.
On arrive très vite au point bas de la section : la passerelle
du Bens à 1431m qui marque le début de la longue montée au refuges
des Férices puis au col d'Arpingon. Là c'est officiel : 40km
de course, 3675m de dénivelé et je suis cuit dans tous les sens du
terme.
Cette prochaine montée me fait peur, je crains le retour des crampes
alors je me pose quelques minutes à la cabane de chasseur où des
bénévoles pointent manuellement les coureurs. Ils sont ici depuis
la veille au soir, certains sans avoir dormi, merci à eux. Ils ne
sont pas les plus mal lotis puisqu'ils ont un torrent à proximité,
ce qui n'est pas le cas des bénévoles campant au col qui n'ont plus
d'eau depuis un certain temps me raconte un des bénévoles. J'ai
bien proposé de leur monter un jerrican, mais ils ont bien vu que
j'aurais déjà assez de mal à trimballer ma carcasse...
Bref,
il faut s'enfiler 500D+ jusqu'au refuge des Férices, un chemin de
croix sur lequel je décide de fractionner en 100-5 (100m d+ / 5
minutes de pause et massage des cuisses). Bon an, mal an, j'atteins
le refuge mais convenons-en, je ne mériterais pas le maillot à pois
rouge...
Refuge des
Férices 43,1km, 1908m, 4103+, 3683-, 120ème, 12h55 de course
Ce refuge est l'occasion d'un énième pause, d'un peu de coca, d'une part de cake et de repartir en oubliant mes bâtons. Heureusement
je m'en rends compte assez rapidement pour revenir, la pente nous
laisse un peu de répit, j'ai l'impression que mon état s'améliore,
il fait moins chaud en ce début de soirée, le paysage est
époustouflant, le col d'Arpingon devrait se dévoiler bientôt, je
suis content.
M'enfin Arpingon se fait tout de même désirer, et à vrai dire je
ne sais pas à quel moment on l'a passé exactement...Ce qui rassure
c'est que tout le monde est aussi impatient d'arriver au
col : « allez, après Val Pelouse, plus qu'une côte
500D+ et c'en est fini des montées !! » s'exclame un
coureur. Je réunis alors la poignée de neurones encore
opérationnelles pour me rappeler la suite du programme, ce qui
entraîne cette réponse : « non non, en fait, il en
restera 3 de 500 ». Autant vous dire que c'est pas la meilleure
nouvelle de la journée pour ce coureur, j'en suis désolé.
Tiens, on dirait que ça ne monte plus ? En effet, des bénévoles
sont là pour nous annoncer la suite : Val Pelouse, prochain
ravito, est à 5km de descente, soit environ 1h10 en marchant bien.
C'est
l'heure de ressortir la Stoots, le soleil est derrière les montagnes
et la lumière décroit très vite, j'ai envie de plier l'affaire et
c'est concentré que j'entame
cette descente qui n'a pas l'air si terrible que ça. C'est
le cas : elle n'est pas terrible. Ce qui est terrible : c'est ma tête, elle commence à tourner. L'autre truc terrible : mes jambes, les crampes sont de retour. Grmmmpff, l'affaire se complique
grassement, je m'arrête, repars, mon rythme se lentifie, ma vitesse
s'atrophie, mes pas se mélassent.
Je cherche un endroit confortable pour m'allonger, j'ai envie de
fermer les yeux. Des hordes de coureurs supersoniques me dépassent.
Je passe un temps infini sur cette section et j'en ai marre. Marre de
la montagne, marre de la nuit, marre des courses. J'appelle Marion
pour lui dire mes envies d'abandon et je crois bien qu'elle
m'engueule ! Bon ça me donne tout de même un petit coup dans mon honneur et je conviens d'un double objectif : ravito-dodo.
Un
panneau finit par indiquer Val Pelouse à 1h, j’exècre ce panneau
stupide et inerte. Je profite d'un semblant de pelouse pour
m'allonger et fermer les yeux quelques instants, la nuit est quand
même magnifique ! Ce
serait franchement bête d'abandonner d'autant que juste
là :
Val Pelouse,
50,7km, 1726m, 4627+, 4372-, 134ème, 16h09 de course
L'atmosphère sous la tente est étouffante mais je compte prendre mon
temps, je chope une soupe et m'assois sur un lit. Je bois doucement
avant de m'allonger en réglant mon alarme pour 45min, j'enfile ma
polaire et j'espère dormir un peu malgré l'agitation. Je
m'assoupis quelques minutes avant de me réveiller grelottant. Je
me sens tout de même beaucoup mieux et décide de repartir non sans
avoir fait le plein de saucisson et fromage. Il est 23h15.
Ça monte illico, ce n'est pas la joie mais heureusement le col de la
Perrière (1977m) est vite atteint et je retrouve des jambes dans la
descente vers les sources du Gargotton en compagnie d'un 85 qui a
déjà fait la course pour la 2ème fois et qui me décrit
précisément la suite du parcours. Un 144 semble perdu, hébété il
nous demande : « c'est par où le chemin ? »
Il ne sait plus dans quel sens aller et avoue dormir debout...
Après les sources, la remontée au col de la Perche se
fait lentement mais sûrement. J'y rencontre FranckdeBrignais
apparemment en pleine forme, il attend son pote Spir qui se
débarrasse à sa manière du trop plein d'eau de son estomac. Au
col de la Perrière, je suis étonné par la douceur de l'air. Une bénévole explique ce qui nous attend alors mais je ne retiens que « lac
des grenouilles ». Benjamin arrive au col également et repart
aussi sec avec une belle foulée. Sa frontale est déjà
très loin lorsque je repars à mon tour. Je vais infiniment bien
mais l'envie de dormir se fait pressante, je suis seul et avance
plutôt vite en trottinant assez souvent. Je crois que je double une
coureuse du 144 que je distance très vite avant d'atteindre le
sommet du grand chat à 1956m, sensé marquer la fin des difficultés.
Il reste 1000m de descente sur 7 ou 8km, je rêve de la sieste que je
prévois de faire au Pontet. Je cours une grosse partie de cette
portion, et redouble Benjamin qui souffre d'échauffements sous les
pieds. On arrive sur des parties sur pistes où l'altitude diminue
très lentement mais qui s'avèrent reposantes. Mon
altimètre approche des 900m, altitude théorique du Pontet et je trépigne de ne pas voir le
ravitaillement – en fait il y a près de 3km de plat avant...
Un coureur du 47km, probablement le dernier, avance très lentement,
il a 17h de course et 33km dans les jambes, ça montre bien la
difficulté de l'épreuve !
Le Pontet,
67,3km, 891m, 5470+, 6012-, 114ème, 21h29 de course
Délivrance, je prends une soupe et m'inquiète de ne pas voir de
lits. Une bénévole me rassure puis m'accompagne vers une yourte à
l'écart. L'ambiance y est apaisée, une sorte de dortoir pour petite
section de maternelle, on entend des bruits de respiration, des
couvertures que l'on remonte, l'environnement parfait pour dormir !
Il est 3h45, je règle mon réveil pour 4h45, m'allonge et m'endors
aussitôt. La sonnerie m'extirpe d'un sommeil profond, j'hésite à
dormir une heure de plus, mais je grelotte de nouveau donc je me
force à me rhabiller pour partir au plus vite. Si vite que je ne
remplis qu'un seul de mes bidons ! Il est 5h environ lorsque je
repars, en grande forme. J'avale la dernière montée d'un pas
régulier, totalement seul pour arriver au dernier point de contrôle.
La dernière descente est une formalité, je rattrape des centaines
de coureurs (bon une dizaine plutôt) qui marchent pour la plupart,
seules de légères courbatures me rappellent que je viens de
parcourir 75km. Le jour arrive avec les premières portions bitumées qui présagent de la
proximité de l'arrivée et j'ai presque envie de prendre mon temps
pour savourer.
Je sonne la cloche d'arrivée à 7h16 le dimanche 30 août. Je suis
bien.
Aiguebelle,
80km, 332m, 5929+, 7052-, 115ème, 25h07 de course
Sacrée course pleine de doute et de réussite. Impressionné par la gestion de l'effort ou l'expérience est palpable.
RépondreSupprimerBravo pour cette victoire au savoureux goût de revanche.
Nixul
Bravo à toi et merci pour ce récit qui me rapelle cette tres belle course. J'ai eu les mêmes doutes que toi et aux mêmes endroits. Tu as du me doubler dans la dernière descente, je faisais partie de ceux qui marchait. Bravo à toi
RépondreSupprimerGilles
Bravo à toi et merci pour ce récit qui me rapelle cette tres belle course. J'ai eu les mêmes doutes que toi et aux mêmes endroits. Tu as du me doubler dans la dernière descente, je faisais partie de ceux qui marchait. Bravo à toi
RépondreSupprimerGilles
Merci. Effectivement une sacré course ! Félicitations à toi aussi du coup
SupprimerMerci. Effectivement une sacré course ! Félicitations à toi aussi du coup
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