vendredi 5 juin 2015

Trail des Citadelles 71k 3500D+

Lavelanet en avril, c'est comme l'Ariège en avril, ça ne se parle pas, ça s'évoque à peine, un esprit y transpire : le terreau parfait pour le 2nd plus beau trail de France.
sous son meilleur profil
En 2014, je ratais le coche avec malchance, mais 2015 serait la bonne, et c'est avec sobriété que le pays d'Olmes allait nous accueillir. Pas de chichi dans ce pays, on fait dans le simple, brut et efficace, un espèce de droit au but pédestre. C'est l'image que donne de sa course l'organisateur au fil de ses interventions sur divers forums et pas de galvaudage ici : ce qui est dit est fait.

La course commence donc, bâtons dans le dos, frontale au front, veste, short, chaussures, de marques et de modèles divers, dont j'éviterai la description promotionnelle dans un objectif de clarté journalistique qui devrait sauter aux yeux si je ne m'empêtrais pas dans cette espèce de vase collante qui semble m'interdire de finir mes phrases. Je vais m'appuyer sur la vase collante pour faire un parallèle avec la boue, ce qui me ramène au sujet : au départ la boue, bien que présente, n'était franchement pas dérangeante, l'usage des bâtons pour me stabiliser dans certains passages suffisant largement à compenser les quelques minis dérapages.

Du coup je suis bien, je marche comme tout le monde autour de moi dans les montées, en général au même rythme voire un peu plus lentement que les autres, à chaque replat je cours tranquillement, et en descente je me laisse aller facilement et double beaucoup : les sensations sont bonnes, la pluie cesse.
Comme le profil l'indique, la course se résume à 5 montées, entrecoupées de descentes et replats agréables et courables hormis la descente après le château de Roquefixade entre le 55 et 60ème km : elle bouillasse à mort, on dérape, on glisse, et je tombe 2 fois malgré ma vitesse proche du zéro, j'en dégueulasse mes bâtons dont les poignées s'enduisent d'un film vaselineux et marron et je commence à pester intérieurement, la fatigue aidant, avec des pensées proches de :

« pu**in de bo**el de merde, ça me gave, je déteste le trail, dès que j'arrive, j'annule mon inscription au trail du Beaufortain, je déteste tout d'ailleurs, quelle m**e ces bâtons, quelle montée de naze, qu'est-ce qu'il faut être crétin pour courir 70 bornes... »

On passera sur les détails peu recommandables mais ça finit généralement par « et puis merde ! » et je continue ma route en souffrant.
km44 : il fait froid
Malgré tout, le recul et la tête reposée me permettent d'analyser positivement ma course, j'ai constamment gagné des places, je ne finis pas à l'agonie malgré quelques passages à vide inévitables, j'ai bien couru sur la dernière crête avant la descente finale et l'envie d'annuler mon inscription au Beaufortain s'est estompée au bout de 2 jours.

L'évolution au classement donne ceci : 190ème km18 (2h07 de course), 150ème au km33 (4h22), 131ème au km45 (6h30), 127ème au km60 (8h49), 120ème au km66 (9h56) et 117ème à l'arrivée en 10h46.
Roquefixade : je regarde le château ?
Je vais donc continuer sur la même voie mon entraînement parisien, en essayant d'enfiler un maximum de dénivelé sur les petites côtelettes que je trouve près de chez moi, et en espérant arriver les cuissots préparés au mieux du côté de Queige en juillet.
on a suivi la flèche
Mais avant, il y a Argelès-Valmy et les 42km de l'Alberatrail, et ça, c'est tout pile une semaine après les Citadelles.

3 commentaires:

  1. C'est en cherchant un profil de l'Alberatrail, ma prochaine mission, que je suis tombé sur ton récit que je ne connaissais pas. Content que la course t'aies plu et que je sois perçu comme sincère par rapport à ce que j'annonce (en étant un des humbles organisateurs).
    A un de ces jours sur les sentiers,
    Michel

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  2. C'est en cherchant un profil de l'Alberatrail, ma prochaine mission, que je suis tombé sur ton récit que je ne connaissais pas. Content que la course t'aies plu et que je sois perçu comme sincère par rapport à ce que j'annonce (en étant un des humbles organisateurs).
    A un de ces jours sur les sentiers,
    Michel

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    1. Et bien peut être à dimanche prochain puisqueje serai encore sur l'Alberatrail cette année.

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